Books
2005
2002
Journal articles
2007
Dominique Juhé-Beaulaton (2007) Evolution des pratiques alimentaires en Afrique sub-saharienne : de lintroduction des plantes américaines aux cubes Maggi Cultures sud 167. 47-52 Abstract: En Afrique de lÂ�Ouest, la composition alimentaire du menu quotidien repose souvent sur une pâte de céréales et la sauce qui lÂ�accompagne lui donne sa saveur, sa diversité et son apport en protéines et vitamines. Il ne sÂ�agira pas ici de livrer des recettes, tant est grande la variété des préparations alimentaires à base de céréales mais plutôt dÂ�apporter des éléments dÂ�informations et de réflexions sur les pratiques alimentaires en Afrique subsaharienne. Ce sont plutôt des apports particuliers de lÂ�alimentation qui sont examinés montrant les capacités dÂ�évolution des régimes alimentaires en relation avec lÂ�introduction de nouvelles plantes. LÂ�aspect patrimonial et identitaire des pratiques alimentaires tel quÂ�il peut apparaître dans les savoir-faire ou les rituels est présenté montrant lÂ�émergence de « produits de terroir » indépendamment de toute initiative exogène.
Notes:
2005
Dominique Juhé-Beaulaton , Agnès Lainé (2005) Processus d’acquisition et de transmission des ressources thérapeutiques africaines dans les sources européennes du XVIIe au XIXe siècle. Outre mers 93: 47-78 Abstract: Cet article propose une première approche de la façon dont le continent africain sâ��est intégré dans des réseaux de connaissances, en focalisant lâ��attention sur les modalités dâ��échanges et de constitutions de savoirs et en recherchant à discerner le rôle des différentes catégories dâ��acteurs tant européens quâ��africains. Ces réseaux se sont organisés peu à peu à partir des apports des voyageurs, des intermédiaires locaux et autour du développement dâ��institutions savantes dont les activités ont pu être encouragées ou initiées par les Etats. Les Européens, dans leur volonté de connaître de nouvelles ressources, se sont heurtés à différents types dâ��obstacles Â� dont certains sont progressivement levés Â� sur le plan matériel et technique, alors que se dressent des obstacles culturels, religieux et politiques qui rendent difficile lâ��accès aux savoirs locaux. Cependant, les Européens ont pu observer certaines maladies et obtenir des informations sur des remèdes isssus principalement de savoirs populaires. Câ��est ainsi quâ��au XIX° siècle se développent des traités de Â�matière médicaleÂ� africaine. Lâ��articulation des recherches autour du quinquina et dâ��autres plantes qui ont pu servir de succédané montre les processus dâ��acquisition et de transmission de nouvelles ressources thérapeutiques.
Notes:
2002
Dominique Juhé-Beaulaton , Marie-Laure Gutierrez (2002) Histoire du parc à Néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) sur le plateau d’Abomey (Bénin) : de sa conservation pour la production et la commercialisation d’un condiment, l’afitin Cahiers d’Outre-mer 220. 453-474 Abstract: En Afrique occidentale, au Bénin sur le plateau dâ��Abomey, plusieurs paysages végétaux se distinguent, dominés chacun par des espèces végétales dominantes, à savoir le karité, le néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) et le palmier à huile. Actuellement, le plateau dâ��Abomey se divise en deux zones : au Nord dâ��Abomey se rencontrent des peuplements dominés par des karités et des nérés, et au Sud de cette ville jusquâ��à la dépression de la Lama, des palmiers à huile et des nérés. Dâ��après les documents historiques que nous avons consultés, lâ��expansion du palmier à huile dans cette région a entraîné le recul du néré qui a cependant continué à être conservé au cours des défrichements car câ��est une espèce utile, ses fruits sont utilisés dans la confection dâ��un condiment, afitin, et toutes les parties de lâ��arbre, des feuilles aux racines, sont employées dans la pharmacopée.Le condiment préparé est fort apprécié des populations locales qui lâ��emploient dans la préparation des sauces. Ce produit est commercialisé non seulement sur les marchés locaux, mais aussi dans les grands centres urbains et même à lâ��étranger.Lâ��objectif de cette communication est de présenter lâ��état actuel de ce parc à néré en partant de lâ��analyse des sources historiques et dâ��étudier lâ��organisation de la filière commerciale du condiment préparé à partir du fruit. Cette approche abordera la notion de territoire qui sera définie en se posant notamment la question de la territorialisation dâ��une production. Enfin, la consommation de la préparation alimentaire obtenue à partir de ces fruits semble représenter pour les Fon du Sud Bénin une forte valeur identitaire. Cette étude présente les premiers éléments permettant de répondre aux différentes questions posées. Elle ouvre des perspectives de recherches et devra être approfondie par des études spécifiques en économie (organisation de la filière de commercialisation, réseaux, conditionnement...) et en agroforesterie (état du parc, protection de lâ��espèce).
Notes:
Marie-Laure Gutierrez , Dominique Juhe-Beaulaton (2002) Histoire du parc à Néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) sur le plateau d’Abomey (Bénin) : de sa conservation pour la production et la commercialisation d’un condiment, l’afitin. Cahiers d’Outre-mer. Bordeaux. N°220: 453-474 Abstract: En Afrique occidentale, au Bénin sur le plateau dâ��Abomey, plusieurs paysages végétaux se distinguent, dominés chacun par des espèces végétales dominantes, à savoir le karité, le néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) et le palmier à huile. Actuellement, le plateau dâ��Abomey se divise en deux zones : au Nord dâ��Abomey se rencontrent des peuplements dominés par des karités et des nérés, et au Sud de cette ville jusquâ��à la dépression de la Lama, des palmiers à huile et des nérés. Dâ��après les documents historiques que nous avons consultés, lâ��expansion du palmier à huile dans cette région a entraîné le recul du néré qui a cependant continué à être conservé au cours des défrichements car câ��est une espèce utile, ses fruits sont utilisés dans la confection dâ��un condiment, afitin, et toutes les parties de lâ��arbre, des feuilles aux racines, sont employées dans la pharmacopée. Le condiment préparé est fort apprécié des populations locales qui lâ��emploient dans la préparation des sauces. Ce produit est commercialisé non seulement sur les marchés locaux, mais aussi dans les grands centres urbains et même à lâ��étranger. Lâ��objectif de cette communication est de présenter lâ��état actuel de ce parc à néré en partant de lâ��analyse des sources historiques et dâ��étudier lâ��organisation de la filière commerciale du condiment préparé à partir du fruit. Cette approche abordera la notion de territoire qui sera définie en se posant notamment la question de la territorialisation dâ��une production. Enfin, la consommation de la préparation alimentaire obtenue à partir de ces fruits semble représenter pour les Fon du Sud Bénin une forte valeur identitaire. Cette étude présente les premiers éléments permettant de répondre aux différentes questions posées. Elle ouvre des perspectives de recherches et devra être approfondie par des études spécifiques en économie (organisation de la filière de commercialisation, réseaux, conditionnement...) et en agroforesterie (état du parc, protection de lâ��espèce).
Notes:
2000
Dominique Juhé-Beaulaton (2000) Bois de chauffe et charbon de bois dans le Sud du Bénin : évolution de la production au cours du XXe siècle Le bois source d’énergie : naguère et aujourd’hui. Cahier d’études n°10, Forêt, environnement et société, CNRS Abstract: La végétation du Sud du Bénin se caractérise par des mosaïques de savanes et de forêts, des jachères et des champs cultivés. Câ��est une région densément peuplée où la surexploitation des terres due à une pression démographique croissante et le développement des villes au cours de la deuxième moitié du XX° siècle ont entrainé lâ��évolution du système de production du bois-énergie. En effet, de nombreux projets de développement de plantations de bois de chauffe et dâ��unités de production de charbon se sont mis en place à partir des années 1970. Des plantations ont été créées par lâ��état béninois dans des zones classées "réserves" dont la gestion pose aujourdâ��hui un certain nombre de problèmes qui seront analysés. Elles sont maintenant relayées par des pépinières villageoises en plein essor, généralement gérées par des groupements de villageois réunis en coopératives, ce qui représente un résultat positif de ces projets. A partir de 1970, a débuté également la diffusion du procédé de carbonisation - inconnu semble-t-il dans cette région auparavant - afin de substituer le charbon de bois au pouvoir calorifique plus important à la consommation du bois de feu. Des spécialisations régionales de production de charbon de bois sont apparues, soit par lâ��exploitation de zones forestières et de jachères, soit par plantations dâ��espèces ligneuses spécifiques.
Notes:
1995
1994
Dominique Juhé-Beaulaton (1994) Les jardins des forts européens de Ouidah (Bénin) : premiers jardins d’essai. Cahiers du Centre de Recherches Africaines. 84-105 Abstract: Les sources écrites des XVII° et XVIII° siècles attestent de lâ��existence de jardins à proximité des forts construits par les Européens sur la côte du golfe de Guinée en Afrique occidentale. Ces jardins, dont la principale fonction était dâ��approvisionner les navires négriers et les forts en vivres frais, ont également joué un rôle certain dans lâ��acclimatation et la diffusion dâ��un certain nombre dâ��espèces végétales, maraîchères et fruitières, bien avant la création des jardins des missionnaires chrétiens et des administrateurs coloniaux. Leur fonction de jardin dâ��essai a été et est encore méconnue.
Notes:
1992
1990
Book chapters
2007
Dominique Juhé-Beaulaton (2007) Bois sacrés et conservation de la biodiversité (sud Togo et Bénin) In: Afrique, terre dhistoire Edited by:Deslaurier C et Juhé-Beaulaton D. 115-129 Karthala Abstract: Les bois sacrés représentent souvent les derniers îlots forestiers de lÂ�aire dÂ�étude (Sud du Bénin et du Togo). Ces formations forestières se trouvent menacées devant la pression foncière croissante combinée à lÂ�évolution des pratiques culturelles. Une analyse rapide des facteurs de ces changements depuis lÂ�arrivée des Européens dans cette région prendra en compte le contexte historique et culturel et lÂ�identification des différentes catégories dÂ�acteurs intervenant directement ou non dans la gestion des bois sacrés. Les recherches scientifiques orientées par les grandes conventions internationales ont précédé et accompagné la mise en place des politiques environnementales et culturelles et les actions des ONG. Ces différentes actions se traduisent par des modifications des modes de gestion de ces sites et une adaptation des pratiques culturelles dont les responsables politiques et religieux locaux sont les gardiens.. CÂ�est ainsi que devant la diminution du pouvoir de ces chefs traditionnels (problèmes de succession, non respect des interdits religieux), lÂ�administration forestière préconise la « restauration » de ces formations boisées par des plantations et que lÂ�écotourisme apparaît comme une nouvelle forme de conservation de la biodiversité. Le renforcement du rôle de lÂ�Etat passe par une définition du statut juridique de ces bois sacrés.
Notes:
2005
Jean Boutrais , Dominique Juhé-Beaulaton (2005) Nouvelles lectures des rapports société-nature In: Patrimoines naturels dans les Suds. Des conflits fonciers à la valorisation des savoirs locaux. Paris Edited by:D JUHÉ-BEAULATON, J BOUTRAIS & B ROUSSEL M. -C. CORMIER-SALEM. 23-50 Ird Abstract: Si la notion de patrimoine est récemment officialisée et popularisée dans les pays du Nord, la prégnance des liens avec les ancêtres, lÂ�importance de lÂ�attachement au passé et aux traditions, la vitalité de transmission de savoirs et la référence continue aux héritages attestent lÂ�importance des comportements patrimoniaux dans les pays du Sud. Il ne sÂ�agit pas ici de sÂ�interroger sur la pertinence de la notion de patrimoine naturel au Sud mais dÂ�explorer les rapports de ces patrimoines avec lÂ�inscription des sociétés dans leur environnement. En effet, les patrimoines naturels représentent lÂ�une des facettes les plus originales de la gamme des relations que les sociétés entretiennent avec la nature. Ils peuvent être instruits selon diverses approches à dominante historique, juridique ou anthropologique. Parmi celles-ci, la mise en perspective historique permet de restituer lÂ�évolution des liens entre logiques patrimoniales et territoriales. Elle dévoile les développements des conflits dÂ�accès aux ressources naturelles et de leurs usages.
Notes:
2003
Dominique Juhé-Beaulaton (2003) Processus de réactivation de sites sacrés dans le Sud du Bénin. In: Lieux de culture, culture de lieux. Production(s) culturelle(s) locale(s) et émergence des lieux : dynamiques, acteurs, enjeux. Edited by:M GRAVARI-BARBAS & P VIOLIER. Abstract: Depuis la deuxième moitié du XIXème siècle, les sites sacrés vodun du Sud Bénin (Afrique occidentale) ont connu de profondes perturbations liées à la diffusion du christianisme, à lâ��occupation coloniale et encore récemment aux actions politiques de lutte contre les pratiques de sorcellerie. Nombre de sites ont été déplacés ou détruits. A partir des années 1980, devant la dégradation de la conjoncture économique, les habitants retournent à leurs anciennes pratiques et ainsi des lieux de culte sont réaménaagés et réactivés. A la même époque, les scientifiques commencent à sâ��intéresser aux forêts sacrées quâ��ils considèrent comme des conservatoires de la biodiversité. Après 1990 et le renouveau démocratique, le régime politique sâ��appuie sur les valeurs traditionnelles afin de construire une identité nationale. Une manifestation est organisée à Ouidah en 1992 qui a pour conséquence de transformer un site sacré réservé aux initiés en un Â� musée vivant Â�. Actuellement, les scientifiques, les acteurs du développement, les actions institutionnelles et les initiatives des habitants sâ��associent dans la construction dâ��un patrimoine national qui passe par la recomposition de lieux notamment par une transition architecturale, la ré-invention ou ré-interprétation de pratiques sociales.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton , Bernard Roussel (2003) May vodun sacred spaces be considered as a natural patrimony ? In: Creating and Representing Sacred Spaces Edited by:Tatyana Gardner & Daniela Moritz. 33-56 Peust & Gutschmidt Verlag Abstract: In the south of Benin and Togo, access to and management of natural sites are strictly controlled by religious rules of the vodun cult. These sacred forests and woodlands, and their biodiversity have been noticed both by scientists and managers specializing in questions of conservation as a proof of the capacities of traditional societies to protect biodiversity. But, the analysis of past and current practices concerning vodun sacred sites shows clearly that the biodiversity inherent in them cannot completely and always be considered as a natural patrimony. Very often the elements concerned are neither inherited nor passed on, and their management is not static. For example, though these sacred spaces are often wooded, one cannot assert that the composition and structure of the tree cover faithfully represents that of the original forest. On the contrary, our study shows that borrowings, movements, and fashions connected to the social dynamics and economic and political situation effect the religious management of sites, depending on the history of the people concerned. Numerous cult sites have been destroyed, moved, or re-organized, and the corresponding biological diversity was widely affected by these changes.
Notes:
2002
Dominique Juhé-Beaulaton , Bernard Roussel (2002) Les sites religieux vodun : des patrimoines en permanente évolution. In: Patrimonialiser la nature tropicale. Dynamiques locales, enjeux internationaux. Edited by:D JUHÉ-BEAULATON, J BOUTRAIS & B ROUSSEL M. -C. CORMIER-SALEM. 415-438 IRD Abstract: Dans lâ��aire culturelle Aja-Tado (Sud du Bénin et du Togo), lâ��accès à certains espaces et objets naturels est réglementé par les principes religieux des cultes aux vodun. Cette forme de gestion a attiré lâ��attention des scientifiques préoccupés par la conservation de la biodiversité qui lâ��interprètent comme une patrimonialisation de la nature.Une double approche ethnobiologique et historique a été réalisée afin de cerner les particularités de ces espaces (processus de sacralisation, fonctions sociales, gestion et appropriation...) et de sâ��interroger sur leurs caractères de patrimoine naturel et sur la pertinence des gestions afférentes en termes de conservation de la biodiversité.Lâ��étude de ces sites montre quâ��il existe des associations quasiment systématiques entre certaines divinités et des lieux, des formations végétales particulières voire même certains végétaux et animaux. Les lieux sacrés sont toujours partiellement aménagés voire totalement construits et contrôlés. Leur nature, essentiellement forestière, renvoie à des représentations culturelles différenciées de lâ��environnement et ne reflète pas vraiment la biodiversité locale.Si la permanence de certains sites est attestée par les sources historiques orales comme écrites, dâ��autres ont une histoire plus complexe, suite de sacralisations et de désacralisations accompagnées éventuellement de déplacements, en relation avec lâ��histoire plus générale des populations concernées (diffusion du christianisme, politiques coloniales et post-coloniales). Actuellement, la tendance est à la revalorisation religieuse des sites mais aussi parfois à leur aménagement à des fins touristiques ou muséographiques. Toutes ces activités, ces changements rapides de pratiques et de gestions ne paraissent pas nécessairement compatibles avec les objectifs des protecteurs de la biodiversité : Les sites vodun actuels ne peuvent être réduits à des éléments dâ��un patrimoine naturel, maisapparaissent donc comme une imbrication de patrimoines de diverses natures.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (2002) Perception du climat et calendrier agricole chez les Fon du Sud du Togo et du Bénin. In: Entre ciel et terre : Climat et sociétés Edited by:A LAMMEL, M GOLOUBINOFF E; KATZ. 277-298 IRD/IBIS PRESS Abstract: Le sud du Togo et du Bénin, pays situés dans le golfe de Guinée, en Afrique occidentale, se caractérise par un climat sub-équatorial à quatre saisons, deux saisons humides et deux saisons sèches. Les calendriers agricoles dépendent de lâ��alternance de ces saisons à laquelle se combine la division du temps basée autrefois sur les successions des lunes et des pratiques religieuses.Les principales manifestations du calendrier religieux se situent au cours des deux saisons sèches, avant les semailles du mil (ou du maïs aujourdâ��hui) et après sa récolte. Le succès des récoltes dépendant de la régularité des pluies, certaines divinités sont évoquées pour limiter les dérèglements climatiques. Enfin lâ��alternance de deux saisons des pluies dans cette région a pu y faciliter la diffusion du maïs au dépens du petit mil et du sorgho. Cette hypothèse permet de démontrer les capacités dâ��innovation des agriculteurs.
Notes:
1999
Dominique Juhé-Beaulaton (1999) Du jardin royal des plantes médicinales de Paris aux jardins coloniaux : développement de l’agronomie tropicale française In: Le jardin entre science et représentation Edited by:J L Fischer. 267-284 CTHS Abstract: Dès les premiers voyages autour du monde, les navigateurs rapportèrent des plantes exotiques que les naturalistes essayèrent de conserver dâ��abord dans des herbiers puis dans des jardins. Ils y furent encouragés par les scientifiques et les autorités politiques.Malheureusement, de nombreuses plantes ne résistaient pas au voyage. Pour essayer de limiterles pertes, des jardins-relais furent créés dans les ports, comme celui des apothicaires de Nantes qui sera étudié en détail ici. Des listes de plantes utiles furent remises aux capitaines de navires chargés de les rapporter. Les jardins sâ��équipèrent de serres chaudes et des jardins-relais furent créés dans les zones tropicales. Les premiers jardins furent ceux des établissements européens implantés sur les côtes du monde tropical, Afrique, Asie, Amérique, jalonnant les itinéraires des navigateurs. Un grand nombre de végétaux ont ainsi été importés en Europe. Ces jardins avaient des relations entre eux, échangeaient des plantes, celui de Paris servant de relai de base à ce réseau. A la fin du XIX° siècle fut créé à Nogent un jardin colonial, annexe du jardin des plantes. Ce jardin avait pour objectif de multiplier les plantes destinées aux colonies. Chaque colonie avait un jardin dâ��essai ainsi quâ��un certain nombre de stations agricoles réparties sur tout le territoire tenant compte des conditions écologiques régionales. Les administrateurs essayaient dâ��y acclimater les espèces économiquement intéressantes comme le café, le cacao, le coton américain, lâ��arachide, le tabac, lâ��hévéa... Lâ��exemple de la colonie du Dahomey sera plus particulièrement examiné.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (1999) Arbres et bois sacrés : lieux de mémoire de l’ancienne Côte des Esclaves. In: Histoire d’Afrique. Enjeux de mémoire. Edited by:J P Chrétien & J L Triaud. Karthala Abstract: Les arbres et les bois sacrés sont des lieux de cultes en relation avec des divinités trouvées sur place ou installées au cours des déplacements des populations. Leur typologie et leur étude apporte des éléments dâ��analyse fondamentaux non seulement pour une reconstitution des paysages végétaux mais aussi pour retracer lâ��histoire des migrations des hommes. Nous verrons que des faits historiques peuvent être à lâ��origine de la création de sanctuaires qui serviront ensuite de lieux de conservation de la mémoire collective. Ces sites sacrés naturels ne peuvent donc tous être considérés comme des reliques dâ��une végétation forestière aujourdâ��hui marginale.
Notes:
1998
Dominique Juhé-Beaulaton (1998) La palmeraie du Sud Bénin avant la colonisation : essai d’analyse historique In: Plantes et paysages d’Afrique, une histoire à explorer. Edited by:Monique Chastanet. 327-352 Karthala Abstract: Les plateaux de la partie méridionale du Bénin en Afrique occidentale constituent le domaine privilégié de la palmeraie dâ��Elaeis guineensis (Jacq.). Cet espace comprend le territoire de lâ��ancien royaume du Dahomey dont les rois depuis le XVIII° siècle ont contribué à la diffusion de la plantation du palmier à huile. En effet, les sources historiques aident à comprendre les facteurs déterminants de lâ��expansion de la palmeraie, à savoir la reconversion économique du royaume en relation non seulement avec lâ��industrialisation de lâ��Europe dès le XVIII° siècle et son besoin dâ��importer de nouvelles matières premières (dont lâ��huile de palme) et lâ��interdiction de la traite esclavagiste au XIX° siècle. Lâ��analyse présentée ici montre comment les populations ont su sâ��adapter à ce nouveau marché en développant les palmeraies non seulement dans les zones favorables mais aussi, par la culture et la protection, dans les régions où les conditions écologiques ne lâ��étaient pas. Dans ce domaine, lâ��histoire des paysages rejoint lâ��histoire économique.
Notes:
1994
Dominique Juhé-Beaulaton (1994) Environnement et exploration géographique de l’ex-Dahomey (Bénin) à la veille de la conquête coloniale. In: Géographie des colonisations, - XV°-XX° siècles. Edited by:BRUNEAU et DORY. 289-314 l’Harmattan Abstract: En 1892, à la veille de la conquête coloniale des territoires qui devinrent le "Dahomey", lâ��arrière-pays de la "Côte des Esclaves" demeure en grande partie inconnu. Les écrits des voyageurs et résidents européens depuis le XVII° siècle se limitaient à la zone côtière et à lâ��itinéraire suivi pour aller à Abomey, capitale du royaume du Dahomey. Le pouvoir politique imposait un contrôle des routes, interdisant aux Européens de se déplacer sans lâ��autorisation royale. Cette situation prévalut jusquâ��à la conquête. Celle-ci fut précédée dâ��un certain nombre de missions dâ��exploration et dâ��information visant à la connaissance de la topographie de lâ��intérieur du pays, de sa végétation et des productions agricoles, de la nature des sols, de lâ��implantation humaine et des conditions climatiques dans lâ��objectif de choisir le meilleur itinéraire à suivre pour une colonne expéditionnaire. Après une brève présentation des paysages végétaux actuels et un rappel historique des relations établies entre les états africains et les différentes nations européennes, nous essaierons de montrer lâ��évolution de la perception de lâ��environnement , plus particulièrement les paysages végétaux, en fonction des intérêts et des objectis recherchés par les Européens en nous appuyant sur leurs écrits et des documents cartographiques.
Notes:
Other
2006
Dominique Juhé-Beaulaton (2006) Enjeux économiques et sociaux autour des bois sacrés et la « conservation de la biodiversité », Bénin, Burkina Faso et Togo http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00089447/en/ Abstract: Les sites sacrés représentent souvent les derniers îlots forestiers de lâ��aire dâ��étude (Bénin, Togo, Burkina Faso). Ces « forêts » se trouvent menacées devant la pression foncière croissante combinée à lâ��évolution des pratiques culturelles. Les politiques environnementales aux niveaux national et international, les actions des ONG et des scientifiques sans oublier celles des pouvoirs politiques et religieux locaux se traduisent par des modifications des modes de gestion. Câ��est ainsi que devant la diminution du pouvoir des responsables religieux, lâ��administration forestière préconise la « restauration » de ces formations par des plantations et que lâ��écotourisme apparaît comme une nouvelle forme de conservation de la biodiversité.
Notes: Actes de l�atelier IFB Dynamique de la biodiversité et modalités d�accès aux milieux et aux ressources, Fréjus 7-9 septembre 2005, Paris, IFB, pp 68-72
Dominique Juhé-Beaulaton (2006) Les bois sacrés face aux enjeux mondiaux de conservation de la biodiversité (Bénin et Togo) http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00090462/en/ Abstract: Les bois sacrés représentent souvent les derniers îlots forestiers de lâ��aire dâ��étude (Sud du Bénin et du Togo). Ces formations forestières se trouvent menacées devant la pression foncière croissante combinée à lâ��évolution des pratiques culturelles. Une analyse rapide des facteurs de ces changements depuis lâ��arrivée des Européens dans cette région prendra en compte le contexte historique et culturel et lâ��identification des différentes catégories dâ��acteurs intervenant directement ou non dans la gestion des bois sacrés. Les recherches scientifiques orientées par les grandes conventions internationales ont précédé et accompagné la mise en place des politiques environnementales et culturelles et les actions des ONG. Ces différentes actions se traduisent par des modifications des modes de gestion de ces sites et une adaptation des pratiques culturelles dont les responsables politiques et religieux locaux sont les gardiens.. Câ��est ainsi que devant la diminution du pouvoir de ces chefs traditionnels (problèmes de succession, non respect des interdits religieux), lâ��administration forestière préconise la « restauration » de ces formations boisées par des plantations et que lâ��écotourisme apparaît comme une nouvelle forme de conservation de la biodiversité. Le renforcement du rôle de lâ��Etat passe par une définition du statut juridique de ces bois sacrés.
Notes: 1ère version dâ��un article qui sera traduit en anglais pour être publié sâ��il est accepté dans "Journal for the Study of Religion, Nature, and Culture", vol 1, n°4.. réponse fin OCTOBRE.
1999
Dominique Juhé-Beaulaton (1999) Les projets de développement de la filière du bois-énergie dans le sud du Bénin : bilan et perspectives http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00089380/en/ Abstract: La végétation du Sud du Bénin se caractérise par des mosaïques de savanes et de forêts, des jachères et des champs cultivés. Câ��est une région densément peuplée où la surexploitation des terres due à une pression démographique croissante et le développement des villes au cours de la deuxième moitié du XXè siècle ont entrainé lâ��évolution du système de production du bois-énergie. En effet, de nombreux projets de développement de plantations de bois de chauffe et dâ��unités de production de charbon se sont mis en place à partir des années 1970. Des plantations ont été créées par lâ��état béninois dans des zones classées "réserves" dont la gestion pose aujourdâ��hui un certain nombre de problèmes qui seront analysés. Elles sont maintenant relayées par des pépinières villageoises en plein essor, généralement gérées par des groupements de villageois réunis en coopératives, ce qui représente un résultat positif de ces projets. A partir de 1970, a débuté également la diffusion du procédé de carbonisation - inconnu semble-t-il dans cette région auparavant - afin de substituer le charbon de bois au pouvoir calorifique plus important à la consommation du bois de feu. Des spécialisations régionales de production de charbon de bois sont apparues, soit par lâ��exploitation de zones forestières et de jachères, soit par plantations dâ��espèces ligneuses spécifiques.
Notes: Communication à la 9° conférence de lâ��EADI : Lâ��Europe et le Sud à lâ��aube du 21è siècle : enjeux et renouvellement de la coopération. Paris - 22/25 septembre 1999