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Dominique Beaulaton

domi.beaulaton@wanadoo.fr

Books

2005
2002

Journal articles

2007
Dominique Juhé-Beaulaton (2007)  Evolution des pratiques alimentaires en Afrique sub-saharienne : de lÂ’introduction des plantes américaines aux cubes Maggi   Cultures sud 167. 47-52  
Abstract: En Afrique de l’Ouest, la composition alimentaire du menu quotidien repose souvent sur une pâte de céréales et la sauce qui l’accompagne lui donne sa saveur, sa diversité et son apport en protéines et vitamines. Il ne s’agira pas ici de livrer des recettes, tant est grande la variété des préparations alimentaires à base de céréales mais plutôt d’apporter des éléments d’informations et de réflexions sur les pratiques alimentaires en Afrique subsaharienne. Ce sont plutôt des apports particuliers de l’alimentation qui sont examinés montrant les capacités d’évolution des régimes alimentaires en relation avec l’introduction de nouvelles plantes. L’aspect patrimonial et identitaire des pratiques alimentaires tel qu’il peut apparaître dans les savoir-faire ou les rituels est présenté montrant l’émergence de « produits de terroir » indépendamment de toute initiative exogène.
Notes:
2005
Dominique Juhé-Beaulaton, Agnès Lainé (2005)  Processus d’acquisition et de transmission des ressources thérapeutiques africaines dans les sources européennes du XVIIe au XIXe siècle.   Outre mers 93: 47-78  
Abstract: Cet article propose une première approche de la façon dont le continent africain s’est intégré dans des réseaux de connaissances, en focalisant l’attention sur les modalités d’échanges et de constitutions de savoirs et en recherchant à discerner le rôle des différentes catégories d’acteurs tant européens qu’africains. Ces réseaux se sont organisés peu à peu à partir des apports des voyageurs, des intermédiaires locaux et autour du développement d’institutions savantes dont les activités ont pu être encouragées ou initiées par les Etats. Les Européens, dans leur volonté de connaître de nouvelles ressources, se sont heurtés à différents types d’obstacles – dont certains sont progressivement levés – sur le plan matériel et technique, alors que se dressent des obstacles culturels, religieux et politiques qui rendent difficile l’accès aux savoirs locaux. Cependant, les Européens ont pu observer certaines maladies et obtenir des informations sur des remèdes isssus principalement de savoirs populaires. C’est ainsi qu’au XIX° siècle se développent des traités de “matière médicale” africaine. L’articulation des recherches autour du quinquina et d’autres plantes qui ont pu servir de succédané montre les processus d’acquisition et de transmission de nouvelles ressources thérapeutiques.
Notes:
2002
Dominique Juhé-Beaulaton, Marie-Laure Gutierrez (2002)  Histoire du parc à Néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) sur le plateau d’Abomey (Bénin) : de sa conservation pour la production et la commercialisation d’un condiment, l’afitin   Cahiers d’Outre-mer 220. 453-474  
Abstract: En Afrique occidentale, au Bénin sur le plateau d’Abomey, plusieurs paysages végétaux se distinguent, dominés chacun par des espèces végétales dominantes, à savoir le karité, le néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) et le palmier à huile. Actuellement, le plateau d’Abomey se divise en deux zones : au Nord d’Abomey se rencontrent des peuplements dominés par des karités et des nérés, et au Sud de cette ville jusqu’à la dépression de la Lama, des palmiers à huile et des nérés. D’après les documents historiques que nous avons consultés, l’expansion du palmier à huile dans cette région a entraîné le recul du néré qui a cependant continué à être conservé au cours des défrichements car c’est une espèce utile, ses fruits sont utilisés dans la confection d’un condiment, afitin, et toutes les parties de l’arbre, des feuilles aux racines, sont employées dans la pharmacopée.Le condiment préparé est fort apprécié des populations locales qui l’emploient dans la préparation des sauces. Ce produit est commercialisé non seulement sur les marchés locaux, mais aussi dans les grands centres urbains et même à l’étranger.L’objectif de cette communication est de présenter l’état actuel de ce parc à néré en partant de l’analyse des sources historiques et d’étudier l’organisation de la filière commerciale du condiment préparé à partir du fruit. Cette approche abordera la notion de territoire qui sera définie en se posant notamment la question de la territorialisation d’une production. Enfin, la consommation de la préparation alimentaire obtenue à partir de ces fruits semble représenter pour les Fon du Sud Bénin une forte valeur identitaire. Cette étude présente les premiers éléments permettant de répondre aux différentes questions posées. Elle ouvre des perspectives de recherches et devra être approfondie par des études spécifiques en économie (organisation de la filière de commercialisation, réseaux, conditionnement...) et en agroforesterie (état du parc, protection de l’espèce).
Notes:
Marie-Laure Gutierrez, Dominique Juhe-Beaulaton (2002)  Histoire du parc à Néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) sur le plateau d’Abomey (Bénin) : de sa conservation pour la production et la commercialisation d’un condiment, l’afitin.   Cahiers d’Outre-mer. Bordeaux. N°220: 453-474  
Abstract: En Afrique occidentale, au Bénin sur le plateau d’Abomey, plusieurs paysages végétaux se distinguent, dominés chacun par des espèces végétales dominantes, à savoir le karité, le néré (Parkia biglobosa Jacqu. Benth.) et le palmier à huile. Actuellement, le plateau d’Abomey se divise en deux zones : au Nord d’Abomey se rencontrent des peuplements dominés par des karités et des nérés, et au Sud de cette ville jusqu’à la dépression de la Lama, des palmiers à huile et des nérés. D’après les documents historiques que nous avons consultés, l’expansion du palmier à huile dans cette région a entraîné le recul du néré qui a cependant continué à être conservé au cours des défrichements car c’est une espèce utile, ses fruits sont utilisés dans la confection d’un condiment, afitin, et toutes les parties de l’arbre, des feuilles aux racines, sont employées dans la pharmacopée. Le condiment préparé est fort apprécié des populations locales qui l’emploient dans la préparation des sauces. Ce produit est commercialisé non seulement sur les marchés locaux, mais aussi dans les grands centres urbains et même à l’étranger. L’objectif de cette communication est de présenter l’état actuel de ce parc à néré en partant de l’analyse des sources historiques et d’étudier l’organisation de la filière commerciale du condiment préparé à partir du fruit. Cette approche abordera la notion de territoire qui sera définie en se posant notamment la question de la territorialisation d’une production. Enfin, la consommation de la préparation alimentaire obtenue à partir de ces fruits semble représenter pour les Fon du Sud Bénin une forte valeur identitaire. Cette étude présente les premiers éléments permettant de répondre aux différentes questions posées. Elle ouvre des perspectives de recherches et devra être approfondie par des études spécifiques en économie (organisation de la filière de commercialisation, réseaux, conditionnement...) et en agroforesterie (état du parc, protection de l’espèce).
Notes:
2000
Dominique Juhé-Beaulaton (2000)  Bois de chauffe et charbon de bois dans le Sud du Bénin : évolution de la production au cours du XXe siècle   Le bois source d’énergie : naguère et aujourd’hui. Cahier d’études n°10, Forêt, environnement et société, CNRS  
Abstract: La végétation du Sud du Bénin se caractérise par des mosaïques de savanes et de forêts, des jachères et des champs cultivés. C’est une région densément peuplée où la surexploitation des terres due à une pression démographique croissante et le développement des villes au cours de la deuxième moitié du XX° siècle ont entrainé l’évolution du système de production du bois-énergie. En effet, de nombreux projets de développement de plantations de bois de chauffe et d’unités de production de charbon se sont mis en place à partir des années 1970. Des plantations ont été créées par l’état béninois dans des zones classées "réserves" dont la gestion pose aujourd’hui un certain nombre de problèmes qui seront analysés. Elles sont maintenant relayées par des pépinières villageoises en plein essor, généralement gérées par des groupements de villageois réunis en coopératives, ce qui représente un résultat positif de ces projets. A partir de 1970, a débuté également la diffusion du procédé de carbonisation - inconnu semble-t-il dans cette région auparavant - afin de substituer le charbon de bois au pouvoir calorifique plus important à la consommation du bois de feu. Des spécialisations régionales de production de charbon de bois sont apparues, soit par l’exploitation de zones forestières et de jachères, soit par plantations d’espèces ligneuses spécifiques.
Notes:
1995
Dominique Juhé-Beaulaton (1995)  Histoire des paysages végétaux de la Côte des Esclaves (Sud du Togo et du Bénin) : analyse critique des sources historiques .   Biogeographica 71: 1. 37-44  
Abstract: L’histoire des hommes doit être prise en compte au même titre que les autres disciplines scientifiques pour toute étude des écosystèmes. Mais les sources historiques doivent auparavant être analysées avec un regard critique tenant compte du contexte historique, économique et idéologique mettant en valeur des différences de perception de l’environnement. Cette analyse critique conditionne tout essai de restitution des paysages végétaux. La discussion s’appuiera sur un exemple choisi en Afrique occidentale à l’époque précoloniale.
Notes:
1994
Dominique Juhé-Beaulaton, Bernard Roussel (1994)  Tropiques d’abondance ou tropiques menacées : regards européens sur la flore et la végétation de l’Afrique tropicale humide (XVII°-XX° siècles).   Journal d’Agriculture Tropicale et de Botanique Appliquées; Paris, M.N.H.N. XXXVI: 2. 25-38  
Abstract: La flore et la végétation de la zone tropicale humide de l’Afrique de l’Ouest sont actuellement perçues comme riche et menacée à la fois. Cette perception n’est pas nouvelle comme le montre l’analyse des sources historiques et scientifiques anciennes. Dès les premiers voyages, s’est élaborée une image mettant en valeur la richesse biologique de ces régions. Ce n’est qu’à partir de la fin du 19° siècle que les premiers inventaires scientifiques ont été réalisés et qu’apparurent les premières prises de conscience concernant l’appauvrissement de la flore et la dégradation des couverts végétaux. Cette analyse montre également que les intérêts économiques et politiques des nations européennes ont joué de tout temps un rôle certain dans l’élaboration des représentations.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (1994)  Les jardins des forts européens de Ouidah (Bénin) : premiers jardins d’essai.   Cahiers du Centre de Recherches Africaines. 84-105  
Abstract: Les sources écrites des XVII° et XVIII° siècles attestent de l’existence de jardins à proximité des forts construits par les Européens sur la côte du golfe de Guinée en Afrique occidentale. Ces jardins, dont la principale fonction était d’approvisionner les navires négriers et les forts en vivres frais, ont également joué un rôle certain dans l’acclimatation et la diffusion d’un certain nombre d’espèces végétales, maraîchères et fruitières, bien avant la création des jardins des missionnaires chrétiens et des administrateurs coloniaux. Leur fonction de jardin d’essai a été et est encore méconnue.
Notes:
1992
1990

Book chapters

2007
Dominique Juhé-Beaulaton (2007)  Bois sacrés et conservation de la biodiversité (sud Togo et Bénin)   In: Afrique, terre dÂ’histoire Edited by:Deslaurier C et Juhé-Beaulaton D. 115-129 Karthala  
Abstract: Les bois sacrés représentent souvent les derniers îlots forestiers de l’aire d’étude (Sud du Bénin et du Togo). Ces formations forestières se trouvent menacées devant la pression foncière croissante combinée à l’évolution des pratiques culturelles. Une analyse rapide des facteurs de ces changements depuis l’arrivée des Européens dans cette région prendra en compte le contexte historique et culturel et l’identification des différentes catégories d’acteurs intervenant directement ou non dans la gestion des bois sacrés. Les recherches scientifiques orientées par les grandes conventions internationales ont précédé et accompagné la mise en place des politiques environnementales et culturelles et les actions des ONG. Ces différentes actions se traduisent par des modifications des modes de gestion de ces sites et une adaptation des pratiques culturelles dont les responsables politiques et religieux locaux sont les gardiens.. C’est ainsi que devant la diminution du pouvoir de ces chefs traditionnels (problèmes de succession, non respect des interdits religieux), l’administration forestière préconise la « restauration » de ces formations boisées par des plantations et que l’écotourisme apparaît comme une nouvelle forme de conservation de la biodiversité. Le renforcement du rôle de l’Etat passe par une définition du statut juridique de ces bois sacrés.
Notes:
2005
Jean Boutrais, Dominique Juhé-Beaulaton (2005)  Nouvelles lectures des rapports société-nature   In: Patrimoines naturels dans les Suds. Des conflits fonciers à la valorisation des savoirs locaux. Paris Edited by:D JUHÉ-BEAULATON, J BOUTRAIS & B ROUSSEL M. -C. CORMIER-SALEM. 23-50 Ird  
Abstract: Si la notion de patrimoine est récemment officialisée et popularisée dans les pays du Nord, la prégnance des liens avec les ancêtres, l’importance de l’attachement au passé et aux traditions, la vitalité de transmission de savoirs et la référence continue aux héritages attestent l’importance des comportements patrimoniaux dans les pays du Sud. Il ne s’agit pas ici de s’interroger sur la pertinence de la notion de patrimoine naturel au Sud mais d’explorer les rapports de ces patrimoines avec l’inscription des sociétés dans leur environnement. En effet, les patrimoines naturels représentent l’une des facettes les plus originales de la gamme des relations que les sociétés entretiennent avec la nature. Ils peuvent être instruits selon diverses approches à dominante historique, juridique ou anthropologique. Parmi celles-ci, la mise en perspective historique permet de restituer l’évolution des liens entre logiques patrimoniales et territoriales. Elle dévoile les développements des conflits d’accès aux ressources naturelles et de leurs usages.
Notes:
2003
Dominique Juhé-Beaulaton (2003)  Processus de réactivation de sites sacrés dans le Sud du Bénin.   In: Lieux de culture, culture de lieux. Production(s) culturelle(s) locale(s) et émergence des lieux : dynamiques, acteurs, enjeux. Edited by:M GRAVARI-BARBAS & P VIOLIER.  
Abstract: Depuis la deuxième moitié du XIXème siècle, les sites sacrés vodun du Sud Bénin (Afrique occidentale) ont connu de profondes perturbations liées à la diffusion du christianisme, à l’occupation coloniale et encore récemment aux actions politiques de lutte contre les pratiques de sorcellerie. Nombre de sites ont été déplacés ou détruits. A partir des années 1980, devant la dégradation de la conjoncture économique, les habitants retournent à leurs anciennes pratiques et ainsi des lieux de culte sont réaménaagés et réactivés. A la même époque, les scientifiques commencent à s’intéresser aux forêts sacrées qu’ils considèrent comme des conservatoires de la biodiversité. Après 1990 et le renouveau démocratique, le régime politique s’appuie sur les valeurs traditionnelles afin de construire une identité nationale. Une manifestation est organisée à Ouidah en 1992 qui a pour conséquence de transformer un site sacré réservé aux initiés en un “ musée vivant ”. Actuellement, les scientifiques, les acteurs du développement, les actions institutionnelles et les initiatives des habitants s’associent dans la construction d’un patrimoine national qui passe par la recomposition de lieux notamment par une transition architecturale, la ré-invention ou ré-interprétation de pratiques sociales.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton, Bernard Roussel (2003)  May vodun sacred spaces be considered as a natural patrimony ?   In: Creating and Representing Sacred Spaces Edited by:Tatyana Gardner & Daniela Moritz. 33-56 Peust & Gutschmidt Verlag  
Abstract: In the south of Benin and Togo, access to and management of natural sites are strictly controlled by religious rules of the vodun cult. These sacred forests and woodlands, and their biodiversity have been noticed both by scientists and managers specializing in questions of conservation as a proof of the capacities of traditional societies to protect biodiversity. But, the analysis of past and current practices concerning vodun sacred sites shows clearly that the biodiversity inherent in them cannot completely and always be considered as a natural patrimony. Very often the elements concerned are neither inherited nor passed on, and their management is not static. For example, though these sacred spaces are often wooded, one cannot assert that the composition and structure of the tree cover faithfully represents that of the original forest. On the contrary, our study shows that borrowings, movements, and fashions connected to the social dynamics and economic and political situation effect the religious management of sites, depending on the history of the people concerned. Numerous cult sites have been destroyed, moved, or re-organized, and the corresponding biological diversity was widely affected by these changes.
Notes:
2002
Dominique Juhé-Beaulaton, Bernard Roussel (2002)  Les sites religieux vodun : des patrimoines en permanente évolution.   In: Patrimonialiser la nature tropicale. Dynamiques locales, enjeux internationaux. Edited by:D JUHÉ-BEAULATON, J BOUTRAIS & B ROUSSEL M. -C. CORMIER-SALEM. 415-438 IRD  
Abstract: Dans l’aire culturelle Aja-Tado (Sud du Bénin et du Togo), l’accès à certains espaces et objets naturels est réglementé par les principes religieux des cultes aux vodun. Cette forme de gestion a attiré l’attention des scientifiques préoccupés par la conservation de la biodiversité qui l’interprètent comme une patrimonialisation de la nature.Une double approche ethnobiologique et historique a été réalisée afin de cerner les particularités de ces espaces (processus de sacralisation, fonctions sociales, gestion et appropriation...) et de s’interroger sur leurs caractères de patrimoine naturel et sur la pertinence des gestions afférentes en termes de conservation de la biodiversité.L’étude de ces sites montre qu’il existe des associations quasiment systématiques entre certaines divinités et des lieux, des formations végétales particulières voire même certains végétaux et animaux. Les lieux sacrés sont toujours partiellement aménagés voire totalement construits et contrôlés. Leur nature, essentiellement forestière, renvoie à des représentations culturelles différenciées de l’environnement et ne reflète pas vraiment la biodiversité locale.Si la permanence de certains sites est attestée par les sources historiques orales comme écrites, d’autres ont une histoire plus complexe, suite de sacralisations et de désacralisations accompagnées éventuellement de déplacements, en relation avec l’histoire plus générale des populations concernées (diffusion du christianisme, politiques coloniales et post-coloniales). Actuellement, la tendance est à la revalorisation religieuse des sites mais aussi parfois à leur aménagement à des fins touristiques ou muséographiques. Toutes ces activités, ces changements rapides de pratiques et de gestions ne paraissent pas nécessairement compatibles avec les objectifs des protecteurs de la biodiversité : Les sites vodun actuels ne peuvent être réduits à des éléments d’un patrimoine naturel, maisapparaissent donc comme une imbrication de patrimoines de diverses natures.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (2002)  Perception du climat et calendrier agricole chez les Fon du Sud du Togo et du Bénin.   In: Entre ciel et terre : Climat et sociétés Edited by:A LAMMEL, M GOLOUBINOFF E; KATZ. 277-298 IRD/IBIS PRESS  
Abstract: Le sud du Togo et du Bénin, pays situés dans le golfe de Guinée, en Afrique occidentale, se caractérise par un climat sub-équatorial à quatre saisons, deux saisons humides et deux saisons sèches. Les calendriers agricoles dépendent de l’alternance de ces saisons à laquelle se combine la division du temps basée autrefois sur les successions des lunes et des pratiques religieuses.Les principales manifestations du calendrier religieux se situent au cours des deux saisons sèches, avant les semailles du mil (ou du maïs aujourd’hui) et après sa récolte. Le succès des récoltes dépendant de la régularité des pluies, certaines divinités sont évoquées pour limiter les dérèglements climatiques. Enfin l’alternance de deux saisons des pluies dans cette région a pu y faciliter la diffusion du maïs au dépens du petit mil et du sorgho. Cette hypothèse permet de démontrer les capacités d’innovation des agriculteurs.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (2002)  L’alimentation des hommes, des vodoun et des ancêtres.   In: Cuisine et société en Afrique, histoire, saveurs, savoir-faire Edited by:François Xavier Fauvelle-Aymar & Dominique Juhé-Beaulaton Monique Chastanet. 53-66 Karthala  
Abstract: Après avoir examiné la place du mil et du maïs aujourd’hui dans l’alimentation des populatons du Sud du Bénin, le processus de substitution du mil par le maïs sera analysé à partir de l’évolution du calendrier agricole. La fonction sociale du mil sera étudiée depuis l’organisation des festins royaux au Dahomey à la : communion des hommes et des ancêtres lors des cérémonies religieuses. Le Mil auujourd’hui apparaît comme une culture relique patrimoniale et sa préparation alimentaire permet la transmission de savoir-faire.
Notes:
1999
Dominique Juhé-Beaulaton (1999)  Du jardin royal des plantes médicinales de Paris aux jardins coloniaux : développement de l’agronomie tropicale française   In: Le jardin entre science et représentation Edited by:J L Fischer. 267-284 CTHS  
Abstract: Dès les premiers voyages autour du monde, les navigateurs rapportèrent des plantes exotiques que les naturalistes essayèrent de conserver d’abord dans des herbiers puis dans des jardins. Ils y furent encouragés par les scientifiques et les autorités politiques.Malheureusement, de nombreuses plantes ne résistaient pas au voyage. Pour essayer de limiterles pertes, des jardins-relais furent créés dans les ports, comme celui des apothicaires de Nantes qui sera étudié en détail ici. Des listes de plantes utiles furent remises aux capitaines de navires chargés de les rapporter. Les jardins s’équipèrent de serres chaudes et des jardins-relais furent créés dans les zones tropicales. Les premiers jardins furent ceux des établissements européens implantés sur les côtes du monde tropical, Afrique, Asie, Amérique, jalonnant les itinéraires des navigateurs. Un grand nombre de végétaux ont ainsi été importés en Europe. Ces jardins avaient des relations entre eux, échangeaient des plantes, celui de Paris servant de relai de base àce réseau. A la fin du XIX° siècle fut créé à Nogent un jardin colonial, annexe du jardin des plantes. Ce jardin avait pour objectif de multiplier les plantes destinées aux colonies. Chaque colonie avait un jardin d’essai ainsi qu’un certain nombre de stations agricoles réparties sur tout le territoire tenant compte des conditions écologiques régionales. Les administrateurs essayaient d’y acclimater les espèces économiquement intéressantes comme le café, le cacao, le coton américain, l’arachide, le tabac, l’hévéa... L’exemple de la colonie du Dahomey sera plus particulièrement examiné.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (1999)  Arbres et bois sacrés : lieux de mémoire de l’ancienne Côte des Esclaves.   In: Histoire d’Afrique. Enjeux de mémoire. Edited by:J P Chrétien & J L Triaud. Karthala  
Abstract: Les arbres et les bois sacrés sont des lieux de cultes en relation avec des divinités trouvées sur place ou installées au cours des déplacements des populations. Leur typologie et leur étude apporte des éléments d’analyse fondamentaux non seulement pour une reconstitution des paysages végétaux mais aussi pour retracer l’histoire des migrations des hommes. Nous verrons que des faits historiques peuvent être à l’origine de la création de sanctuaires qui serviront ensuite de lieux de conservation de la mémoire collective. Ces sites sacrés naturels ne peuvent donc tous être considérés comme des reliques d’une végétation forestière aujourd’hui marginale.
Notes:
1998
Dominique Juhé-Beaulaton, Bernard Roussel (1998)  A propos de l’historicité des forêts sacrées de l’ancienne Côte des Esclaves.   In: Plantes et paysages d’Afrique , une histoire à explorer. Edited by:Monique Chastanet. Karthala  
Abstract: Cet article remet en cause l’interprétation couramment admise selon laquelle les bois sacrés du sud du Togo et du Bénin sont des reliques d’une couverture forestière originelle aujourd’hui disparue. En effet, l’étude de données historiques et botaniques de ces bois sacrés montrent que certains sont en réalités des créations des hommes en relation avec leur histoire.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (1998)  Fèves, pois et grains dans le golfe de Guinée : problèmes d’identification des plantes dans les sources historiques.   In: Plantes et paysages d’Afrique , une histoire à explorer. Edited by:Monique Chastanet. 45-68 Karthala  
Abstract: Cette contribution est un apport méthodolodique pour aborder les noms de plantes dans les sources historiques relatives à l’Afrique de l’Ouest à partir du XVI° siècle. Des clés d’interprétation sont proposées pour identifier les plantes décrites, particulièrement les céréales, mais aussi les haricots, les espèces fruitières du littoral ouest africain. Les descriptions botaniques et les informations sur les pratiques agricoles sont fondamentales pour cette analyse. Les auteurs de ces sources, européens, ont souvent procédé par analogie avec des plantes connues en Europe ou en empruntant des noms locaux ou de nations étrangères.
Notes:
Dominique Juhé-Beaulaton (1998)  La palmeraie du Sud Bénin avant la colonisation : essai d’analyse historique   In: Plantes et paysages d’Afrique, une histoire à explorer. Edited by:Monique Chastanet. 327-352 Karthala  
Abstract: Les plateaux de la partie méridionale du Bénin en Afrique occidentale constituent le domaine privilégié de la palmeraie d’Elaeis guineensis (Jacq.). Cet espace comprend le territoire de l’ancien royaume du Dahomey dont les rois depuis le XVIII° siècle ont contribué à la diffusion de la plantation du palmier à huile. En effet, les sources historiques aident à comprendre les facteurs déterminants de l’expansion de la palmeraie, à savoir la reconversion économique du royaume en relation non seulement avec l’industrialisation de l’Europe dès le XVIII° siècle et son besoin d’importer de nouvelles matières premières (dont l’huile de palme) et l’interdiction de la traite esclavagiste au XIX° siècle. L’analyse présentée ici montre comment les populations ont su s’adapter à ce nouveau marché en développant les palmeraies non seulement dans les zones favorables mais aussi, par la culture et la protection, dans les régions où les conditions écologiques ne l’étaient pas. Dans ce domaine, l’histoire des paysages rejoint l’histoire économique.
Notes:
1994
Dominique Juhé-Beaulaton (1994)  Environnement et exploration géographique de l’ex-Dahomey (Bénin) à la veille de la conquête coloniale.   In: Géographie des colonisations, - XV°-XX° siècles. Edited by:BRUNEAU et DORY. 289-314 l’Harmattan  
Abstract: En 1892, à la veille de la conquête coloniale des territoires qui devinrent le "Dahomey", l’arrière-pays de la "Côte des Esclaves" demeure en grande partie inconnu. Les écrits des voyageurs et résidents européens depuis le XVII° siècle se limitaient à la zone côtière et à l’itinéraire suivi pour aller à Abomey, capitale du royaume du Dahomey. Le pouvoir politique imposait un contrôle des routes, interdisant aux Européens de se déplacer sans l’autorisation royale. Cette situation prévalut jusqu’à la conquête. Celle-ci fut précédée d’un certain nombre de missions d’exploration et d’information visant à la connaissance de la topographie de l’intérieur du pays, de sa végétation et des productions agricoles, de la nature des sols, de l’implantation humaine et des conditions climatiques dans l’objectif de choisir le meilleur itinéraire à suivre pour une colonne expéditionnaire. Après une brève présentation des paysages végétaux actuels et un rappel historique des relations établies entre les états africains et les différentes nations européennes, nous essaierons de montrer l’évolution de la perception de l’environnement , plus particulièrement les paysages végétaux, en fonction des intérêts et des objectis recherchés par les Européens en nous appuyant sur leurs écrits et des documents cartographiques.
Notes:

Other

2006
Dominique Juhé-Beaulaton (2006)  Enjeux économiques et sociaux autour des bois sacrés et la « conservation de la biodiversité », Bénin, Burkina Faso et Togo   http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00089447/en/  
Abstract: Les sites sacrés représentent souvent les derniers îlots forestiers de l’aire d’étude (Bénin, Togo, Burkina Faso). Ces « forêts » se trouvent menacées devant la pression foncière croissante combinée à l’évolution des pratiques culturelles. Les politiques environnementales aux niveaux national et international, les actions des ONG et des scientifiques sans oublier celles des pouvoirs politiques et religieux locaux se traduisent par des modifications des modes de gestion. C’est ainsi que devant la diminution du pouvoir des responsables religieux, l’administration forestière préconise la « restauration » de ces formations par des plantations et que l’écotourisme apparaît comme une nouvelle forme de conservation de la biodiversité.
Notes: Actes de l’atelier IFB Dynamique de la biodiversité et modalités d’accès aux milieux et aux ressources, Fréjus 7-9 septembre 2005, Paris, IFB, pp 68-72
Dominique Juhé-Beaulaton (2006)  Les bois sacrés face aux enjeux mondiaux de conservation de la biodiversité (Bénin et Togo)   http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00090462/en/  
Abstract: Les bois sacrés représentent souvent les derniers îlots forestiers de l’aire d’étude (Sud du Bénin et du Togo). Ces formations forestières se trouvent menacées devant la pression foncière croissante combinée à l’évolution des pratiques culturelles. Une analyse rapide des facteurs de ces changements depuis l’arrivée des Européens dans cette région prendra en compte le contexte historique et culturel et l’identification des différentes catégories d’acteurs intervenant directement ou non dans la gestion des bois sacrés. Les recherches scientifiques orientées par les grandes conventions internationales ont précédé et accompagné la mise en place des politiques environnementales et culturelles et les actions des ONG. Ces différentes actions se traduisent par des modifications des modes de gestion de ces sites et une adaptation des pratiques culturelles dont les responsables politiques et religieux locaux sont les gardiens.. C’est ainsi que devant la diminution du pouvoir de ces chefs traditionnels (problèmes de succession, non respect des interdits religieux), l’administration forestière préconise la « restauration » de ces formations boisées par des plantations et que l’écotourisme apparaît comme une nouvelle forme de conservation de la biodiversité. Le renforcement du rôle de l’Etat passe par une définition du statut juridique de ces bois sacrés.
Notes: 1ère version d’un article qui sera traduit en anglais pour être publié s’il est accepté dans "Journal for the Study of Religion, Nature, and Culture", vol 1, n°4.. réponse fin OCTOBRE.
1999
Dominique Juhé-Beaulaton (1999)  Les projets de développement de la filière du bois-énergie dans le sud du Bénin : bilan et perspectives   http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00089380/en/  
Abstract: La végétation du Sud du Bénin se caractérise par des mosaïques de savanes et de forêts, des jachères et des champs cultivés. C’est une région densément peuplée où la surexploitation des terres due à une pression démographique croissante et le développement des villes au cours de la deuxième moitié du XXè siècle ont entrainé l’évolution du système de production du bois-énergie. En effet, de nombreux projets de développement de plantations de bois de chauffe et d’unités de production de charbon se sont mis en place à partir des années 1970. Des plantations ont été créées par l’état béninois dans des zones classées "réserves" dont la gestion pose aujourd’hui un certain nombre de problèmes qui seront analysés. Elles sont maintenant relayées par des pépinières villageoises en plein essor, généralement gérées par des groupements de villageois réunis en coopératives, ce qui représente un résultat positif de ces projets. A partir de 1970, a débuté également la diffusion du procédé de carbonisation - inconnu semble-t-il dans cette région auparavant - afin de substituer le charbon de bois au pouvoir calorifique plus important à la consommation du bois de feu. Des spécialisations régionales de production de charbon de bois sont apparues, soit par l’exploitation de zones forestières et de jachères, soit par plantations d’espèces ligneuses spécifiques.
Notes: Communication à la 9° conférence de l’EADI : L’Europe et le Sud à l’aube du 21è siècle : enjeux et renouvellement de la coopération. Paris - 22/25 septembre 1999
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